Plusieurs jours après la décision de la Cour de cassation, la phrase « le meurtre de Sarah Halimi ne sera pas jugé » indigne, révolte et attriste. Cette phrase, 15 ans après l’assassinat antisémite d’Ilan Halimi raisonne avec une violence inouïe. La souffrance que cette décision occasionne nous rappelle à quel point la reconnaissance collective du danger mortifère de l’antisémitisme est nécessaire.
La justice a rendu sa décision. Selon la Cour de cassation, le crime était celui d’un fou et le meurtrier est ainsi jugé irresponsable au yeux de la loi.
Sarah Halimi est morte, assassinée, torturée parce que juive, et personne ne sera jugé. Cette affaire éveille un débat houleux et technique sur la responsabilité pénale que nous ne maîtrisons pas. Alors, au-delà des changements de régimes juridiques, Coexister insiste plus que jamais sur la responsabilité collective et individuelle de chacun et chacune à lutter contre l’antisémitisme et toutes les formes de haine.
Nous devons toutes et tous nous engager et sensibiliser pour faire face à cet antisémitisme qui gangrène notre société, bien souvent de manière insidieuse dans les discours, les sous-entendus et les préjugés car ce sont bien ces préjugés qui ont, une fois encore, une fois de trop, mené au meurtre antisémite de Sarah Halimi.
La LICRA a lancé un appel à signer une pétition pour demander que la rue où habitait et où a été assassinée Sarah Halimi soit renommée en son hommage. Si Coexister et la LICRA n’ont pas les mêmes méthodes d’action, nous soutenons aujourd’hui ce symbole fort de sens et appelons à signer et partager cette tribune. Aujourd’hui, nous avons plus que jamais besoin d’union nationale au-delà de toute divergence. Il en va de la dignité de toutes les personnes concernées par les crimes antisémites et racistes.