Communiqués

Nos mots pour la Toussaint

À l’occasion de la fête de la Toussaint, célébration catholique en l’honneur des saintes et des saints, et à la veille du jour de prière pour les défunts, toutes nos pensées se tournent vers Simone Barreto Silva, Nadine Devillers et Vincent Loquès brutalement assassinés dans la Basilique Notre Dame de Nice il y a deux jours, ainsi que toute la communauté catholique de France.En cette période de confinement nous apportons tout notre soutien aux chrétiennes et aux chrétiennes qui ne pourront pas se recueillir auprès de leurs proches. Nous espérons, lorsque cela sera possible, que les conditions soient réunies afin que chacun.e puisse se recueillir en toute sécurité là où il le pourra.Nous attendons un réel déploiement de moyens pour renforcer les services de renseignements afin de lutter activement et efficacement contre le terrorisme.Nous apportons également tout notre soutien, en cette veille de rentrée, aux enseignant·es qui s’apprêtent à reprendre le travail dans des conditions difficiles en espérant qu’ils et elles soient accompagné·es durablement. Malgré ce contexte particulièrement difficile, nous encourageons toute initiative qui permettra de créer du lien pour que chacun·e puisse vivre sereinement ce confinement et que personne ne soit laissé·e de côté.Qui que nous soyons et quelles que soient nos convictions, soyons présent·es les uns et les unes pour les autres autant que nous le pouvons, malgré la distance physique qui nous sépare.Ne laissons pas la haine des extrémistes nous diviser sur le fondement de nos convictions, notamment religieuses. Le Bureau National

Lire la suite »

Attentats Notre Dame de Nice

À trois jours de la Toussaint qui célèbre les saints catholiques, puis de la célébration des fidèles défunts le jour suivant, cette attaque macabre nous endeuille une fois de plus. Nos pensées et soutien se tournent vers les français.es de confession catholique et particulièrement les proches des victimes. La lutte contre l’obscurantisme religieux doit être une priorité qui ne pourra être efficace sans un renforcement de nos services de renseignements.Nous ne pouvons ignorer les fractures qui se forment, et les murs qui se dressent par la haine et la peur. C’est pourquoi nous sommes convaincus que la promesse républicaine est notre seul rempart: la liberté d’expression et de croire ou de ne pas croire doit être ultime; l’égalité doit être un objectif à poursuivre partout et tout le temps pour refuser la ghettoïsation, la perte de lien et le repli sur soi; et enfin la fraternité doit nous apprendre à nous reconnaître et nous soutenir pour créer les conditions de la cohésion. En tant que mouvement de jeunesse, nous nous engageons, encore et toujours, à œuvrer partout où nous le pourrons pour plus mixité, plus de responsabilité et plus de solidarité entre tous, avec un seul objectif, celui de créer une société unie dans sa diversité. Le Bureau National

Lire la suite »

Liberté(s)

Samuel Paty, professeur d’histoire et géographie, a été assassiné vendredi 16 octobre pour avoir sensibilisé ses élèves à la liberté d’expression et éveillé au pluralisme, au droit de s’exprimer, de dessiner et de caricaturer. Depuis 2012, en France, 267 personnes ont été assassinées et 950 blessées, au cours de 40 attaques dont 21 mortelles par une idéologie terroriste et mortifère : l’islamisme radical et violent. Ce terrorisme attaque nos libertés, liberté d’expression, liberté de conscience, libertés choisies. Ce terrorisme attaque aussi nos identités et veut plus que tout diviser la société française et construire des camps irréconciliables. À entendre les discours politiques et médiatiques en boucle depuis plusieurs jours, nous sommes inquiets de constater la violence des échanges et les nombreuses divisions qui déjà entravent notre capacité à vivre ensemble, à faire société. Nous n’avons de cesse d’entendre des discours de suspicion, de contrôle, de méfiance, de défiance, de surveillance, de culpabilité et de dissolution. Pourtant, le coupable c’est le terroriste, et la responsabilité nous devons toutes et tous la porter. Cette responsabilité doit entraîner une retenue et un engagement sans faille et toujours plus fort pour les valeurs et principes qui font la cohésion de la société française. Cette responsabilité nous appelle aussi à ne pas tomber dans un tournant essentialisant et raciste que nous pouvons éviter. Les anathèmes comme le terme “d’islamo gauchisme”, inventé par l’extrême droite, doivent cesser. Si ce terme empêche de manière fallacieuse le débat contradictoire ; il permet aussi de revendiquer, par une inversion osée, sans aucune légitimité, le camp des victimes, et attribuer aux autres celui du bourreau. Il vient exiger de ceux qui défendent l’État de droit en toutes circonstances et qui ne pensent pas que la solution au terrorisme est d’opérer une suspicion à l’égard des personnes musulmanes, qu’elles rendent des comptes. Si nous sommes convaincus que les réponses sécuritaires ne sont pas les uniques solutions, au risque de réduire nos libertés de manière disproportionnée, nous avons des propositions pour rétablir de l’unité, de la cohésion et de la responsabilité. Ces propositions complètent une vision ambitieuse et long terme de la cohésion nationale qui est la vision que doit porter nos élu·es et non uniquement de la réaction court terme à des événements violents. 1. Rétablir la promesse républicaine et donner plus de consistanceaux valeurs républicaines « Liberté, égalité, fraternité » ⇒ Mettre en place des mesures fortes en matière d’équité, de justice sociale et de réinvestissement des services publics en tout lieu en parallèle d’un plus grand soutien à une vie associative locale plus pérenne, partout où le lien doit être créé. ⇒ Lutter activement et constamment contre toutes formes de discriminations et oppressions systémiques, en particulier l’islamophobie et l’antisémitisme. Cela passe par une responsabilisation de chacune et chacun quant à l’impact de nos paroles, notamment lorsqu’elles sont portées et amplifiées par les tribunes médiatiques ou par une aura sur les réseaux sociaux. ⇒ Refuser toute réduction de nos libertés d’expression, d’esprit critique, de liberté de conscience, de pratique, de croire ou de ne pas croire et de liberté d’association. 2. Mettre en oeuvre une éducation active et exigeante à la paix ⇒ Déployer urgemment une éducation laïque et objective du fait religieux pour développer une meilleure compréhension du monde qui nous entoure et ne pas laisser le fait religieux aux prédicateurs de haine. ⇒ Établir un dialogue des mémoires et développer la reconnaissance d’un récit national inclusif qui fasse le point sur notre passé qui est aussi colonial, esclavagiste et emprunt de migration. ⇒ Soutenir le travail de l’observatoire de la laïcité pour développer une meilleure compréhension de la laïcité, cadre républicain qui permet à toutes et tous de vivre sa conviction en France, et non l’outil de stigmatisation et de neutralisation des individus que certains veulent en faire en l’utilisant à mauvais escient. Ces propositions sont nécessaires pour rétablir une confiance et une empathie trop souvent mises à mal entre les différents acteurs de la société. Le temps des attaques non fondées est terminé, il va falloir travailler ensemble, travailler à plus d’inclusion et rétablir un vrai climat de paix par l’action et plus seulement par les mots.  #CoexistenceActive

Lire la suite »

Attentat Conflans-Sainte-Honorine

La caricature comme moyen d’expression libre et la critique des religions doivent être défendues. Le recul et le sens critique sur ce que nous voyons et entendons doivent être transmis. Aucun dessin ne peut mener à une telle tragédie. Jamais. L’éducation au fait religieux ne PEUT PAS être une option. Cessons de porter des œillères et de faire du sujet religieux un tabou à l’école. L’assassin avait 18 ans ! Éduquons les jeunes, ouvrons les aux différences et au sens critique ! C’est une URGENCE sociétale. Nos profondes condoléances à la famille de de ce professeur d’histoire-géo qui faisait simplement son travail. Tout notre soutien au corps enseignant et aux élèves du Collège du Bois d’Aulne, mais aussi à toutes et tous les professeur·es qui œuvrent du mieux qu’ils le peuvent et avec vocation. Le Bureau National

Lire la suite »

Communiqué de rentrée

Aujourd’hui, Coexister, le mouvement de jeunesse interconvictionnel est plus que jamais mobilisé pour construire une société plus juste et plus inclusive. Cependant, nous nous inquiétons de la situation de la cohésion sociale en France et des atteintes continues et de tous bords à la pluralité des identités. Les rentrées associative, scolaire et gouvernementale approchent et déjà des prises de positions et des actes violents à l’égard d’individus du fait de leur conviction se multiplient. Dans une pays fragilisé par une pandémie mondiale et des inégalités grandissantes, il est de notre responsabilité de veiller à ce qu’aucune composante de notre société ne soit la cible de violences et d’essentialisations. Le 12 août dernier, une violente agression antisémite a eu lieu dans le 19ème arrondissement de Paris. Un jeune homme de 29 ans a subi un déferlement de violence gratuite, de menaces de mort, de coups, de strangulations, d’insultes antisémites alors qu’il allait chercher son enfant. Ces actes sont inacceptables et nous les condamnons fermement. Ces faits lourds de sens témoignent de la violence de l’antisémitisme dans la France de 2020, les actes antisémites ne cessant d’augmenter (+27 %) comme le montre le rapport 2019 de la CNCDH remis au premier ministre le 18 juin 2020. Toujours d’après la CNCDH, cette hausse de l’antisémitisme s’est accompagnée également d’un fort accroissement des faits « racistes et xénophobes » (+132 %)- après pourtant deux années consécutives de baisse –  et d’une augmentation de 54% du nombre d’actes islamophobes. Par ailleurs, deux lieux de culte musulmans ont été la cible d’incendies à Lyon et aux alentours dans un contexte où 44,6% des personnes interrogées par la CNCDH pensent que l’islam est une menace pour l’identité de la France. Les responsables religieux ont demandé une protection renforcée des lieux de culte. La liberté religieuse est mise à mal, et nous espérons que toute la lumière sera faite face à ces agissements. Nous rappelons tout notre soutien aux fidèles musulmanes et musulmans lyonnais et notre plus ferme condamnation de ces actes. Considérant la situation précaire de la cohésion sociale et après les prises de parole du nouveau gouvernement en place, nous serons extrêmement attentifs au projet de loi prévu contre le séparatisme non sans rappeler notre vigilance : Nous continuons de défendre ce positionnement et appelons également au déploiement de politiques publiques liées à la cohésion sociale, à plus de moyens et de considération pour le secteur associatif, créateur de lien social partout sur le territoire.Aujourd’hui, la rentrée de Coexister se prépare un peu partout en France. Jeunes de différentes convictions, nous préparons le terrain. Nous ne laisserons aucune atteinte aux libertés, à l’inclusion, à la paix passer. En portant une attention toute particulière aux violences et divisions actuelles, nous nous engageons, avec force et innovation, avec bienveillance et lucidité, à être d’infatiguables militant·es de la paix et à créer plus de liens pour une société plus juste et plus inclusive.  Le Bureau National de Coexister

Lire la suite »

Laïcité dévoyée, Fraternité en berne

À l’approche des fêtes de fin d’année, c’est une énième polémique portant sur la légalité des expressions religieuses dans la sphère publique qui nous force aujourd’hui à réagir. Nous refusons la banalisation d’actes de division violents et contraire à la laïcité ! Il y a plusieurs semaines, nous avons dénoncé avec force sur Twitter les actes antisémites immondes ayant eu lieu dans le Bas-Rhin avec la profanation d’un cimetière juif. Il y a quelques jours, des élus politiques ont avancé une théorie fumeuse et islamophobe selon laquelle les grèves du 13 décembre seraient l’œuvre d’islamistes visant à nuire aux fêtes de Noël. Le but étant évidemment d’opposer les citoyens de confession musulmane et chrétienne. Quelques jours plus tard, une cinquantaine de militants d’extrême-gauche agressent verbalement et physiquement les participants d’une crèche vivante à Toulouse. Ces trois événements sont le reflet du péril de la fraternité en France. Une fois encore la laïcité est dévoyée, une fois encore la fraternité est mise en berne par des tentatives de divisions et d’exclusion toujours plus grossières. Nous rappelons que la laïcité est le cadre légal permettant l’expression de toutes les convictions religieuses et philosophiques. Aucun citoyen et citoyenne ne saurait être silencié, agressé, intimidé pour avoir exprimé sa foi, sa conviction sans trouble à l’ordre public. La fraternité est l’œuvre de chacun et chacune. La France, une et indivisible, n’en reste pas moins plurielle et riche de sa diversité. À l’approche des fêtes de Noël et de fin d’années, qui seront l’occasion pour de nombreux français et françaises de se retrouver en famille, nous appelons à l’apaisement, à la décence et au respect de chacun et chacune. Partout en France, les groupes locaux de Coexister France redoublent d’efforts afin de faire vivre, simplement, concrètement et vraiment la fraternité et la laïcité. De la déconstruction de préjugés aux rencontres inter-convictionnelles, les Coexistant·es sont la preuve réelle que la coexistence active est possible en France. Aujourd’hui, si nous dénonçons avec vigueur le climat islamophobe ambiant ainsi que la hausse des actes antisémites et anti-chrétiens, nous encourageons tous les français et françaises de bonne volonté à œuvrer à nos côtés pour construire la France de demain, forte de son héritage pluriel et divers. Le Bureau National

Lire la suite »

Pourquoi vouloir à tout prix neutraliser les bénévoles ?

C’est avec une grande incompréhension que nous réagissons aujourd’hui à la décision répétée des Restos du Cœur d’interpréter leur charte d’engagement des bénévoles dans un sens qui permet d’exclure automatiquement ceux portant des signes religieux. Si l’engagement exemplaire et indispensable des Restos du Cœur auprès des plus démunis n’est plus à démontrer, cette posture excluante est dès lors incompréhensible. Rappel des droits fondamentauxArt. 9 de la Convention Européenne des droits de l’Homme : « (…) Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites. (…) » Confusion entre signes extérieurs et prosélytismeLe droit est sans appel, le port d’un signe religieux est un droit et ne peut et ne doit pas être considéré comme une forme de prosélytisme ou volonté de convertir ou d’imposer ses convictions aux autres. Une Charte d’engagement des bénévoles qui va à l’encontre de la fraternitéLes agents publics (et assimilés), en tant que représentants de l’Etat durant l’exercice de leurs fonctions, doivent au nom de la laïcité (séparation des Eglises et de l’Etat) être neutres. Néanmoins, la laïcité ne s’applique qu’à eux et à eux seuls. Depuis 2016, une disposition du code du travail permet également aux entreprises et associations qui le souhaitent d’intégrer une « clause de neutralité » dans leur règlement intérieur et ainsi restreindre l’expression des toutes convictions pour ses personnels. Néanmoins cette restriction ne peut s’appliquer que lors d’un contact avec la clientèle, et ne concerne que les salariés sous contrat et non les bénévoles. Qu’en est-il alors pour les Restos du Coeur ? Dans une relation d’engagement entre une association et des bénévoles, il est possible de définir un cadre permettant de se mettre d’accord sur un socle commun de règles à respecter. Les concernant, il s’agissait de définir un cadre relatif à « l’indépendance complète à l’égard du politique et du religieux » et cela est compréhensible pour éviter toutes formes de récupération. Les conséquences de nos cadresCependant, au delà de la question de la légalité, nous devons impérativement nous poser la question des objectifs que nous poursuivons. Ici, au lieu de parler d’indépendance vis-à-vis des « institutions » politique et religieuses, nous faisons l’amalgame avec les pratiques et spiritualités « individuelles ». Considérer a-priori qu’un signe extérieur individuel (sans y accoler un comportement prosélyte avéré) remet nécessairement en cause « l’indépendance » à l’égard « du religieux » ne peut être une posture d’ouverture, de respect et d’inclusion. L’enjeu est de lutter contre tous les comportements prosélytes et de pression ou les paroles qui remettent en cause l’indépendance, pas les signes et vêtements, et les deux ne vont pas nécessairement de pair ! On ne peut pas défendre le droit à la dignité des uns d’un côté (les plus démunis) et renier les droits des autres (droit de porter un signe religieux, y compris les bénévoles) de l’autre. S’ils n’ont aucune attitude ou parole liée à leur religion et qu’ils accomplissent leur mission : une femme portant un voile remette-elle en cause l’indépendance des Restos du Coeur lorsqu’elle vient bénévolement et individuellement donner de son temps pour aider les plus démunis ? La réponse est bien évidemment non. Concernant la jeune femme bénévole s’étant fait exclure de l’association au motif qu’elle portait un voile, nous devons prendre en compte le climat islamophobe actuel pour comprendre la légitimité des réactions que cette exclusion a suscité. L’actualité le démontre chaque semaine, les femmes musulmanes portant le voile sont quotidiennement et systématiquement écartées de la vie en société. Cela ne peut plus durer. Les Restos du Coeur, voulant se prémunir des récupérations, se sont retrouvés entraînés dans un cercle vicieux qui exclut plutôt qu’il ne rassemble, sûrement malgré eux. Construire ensemble une société plus juste, plus respectueuse, plus inclusiveL’aide aux plus démunis ne connaît aucune religion, couleur ou sexe. Aucun prérequis n’est obligatoire si ce n’est celui de vouloir donner de son temps à ceux qui en ont besoin. Ces derniers ne s’attardent d’ailleurs pas sur les vêtements des aidants mais sur l’aide qu’on leur apporte. Il n’est pas trop tard pour repenser l’interprétation de la charte d’engagement des bénévoles aux Restos du Coeur. Dans une société de plus en plus fracturée sur les questions de convictions religieuses et philosophiques, il nous paraît primordial d’apporter un peu d’apaisement afin d’inclure toutes les personnes de bonne volonté dans la lutte contre la précarité. Ne tombons pas dans le piège de la division : les plus démunis ont besoin de toutes les françaises et français ! Le Bureau National

Lire la suite »

Stop à l’hystérie islamophobe !

Nous, jeunes de Coexister, dénonçons le climat de haine ambiant à l’encontre des millions de français et françaises de confession musulmane. Aujourd’hui, cette haine a dépassé le stade des prises de positions sur les réseaux sociaux et les plateaux de télévision pour trouver un nouveau théâtre d’expression au cœur d’une assemblée de la République. Toutes les composantes de notre société, notamment convictionnelles, sont la cible de l’opprobre publique, en particulier les personnes de confession musulmane. Il est urgent de tirer la sonnette d’alarme. Cette haine n’est plus l’apanage de quelques agitateurs, elle se banalise dans la bouche de nos représentants, élus, ministres et administrations (ex: université de Cergy). Elle trouve un écho de premier choix dans les médias qui pour certains confondent débat d’idée et incitation à la haine raciale. Cette hystérie collective représente une profonde injustice pour tous nos concitoyens et concitoyennes de confession musulmane qui voient la simple expression visible de leur foi réduite à une forme de radicalisation menant inexorablement au terrorisme religieux. Comment vivre ensemble et lutter contre le repli sur soi si l’on essentialise constamment certains en les réduisant à une seule composante visible de leur identité ? Comment croire que la réponse à la haine mortifère du terrorisme religieux soit l’humiliation d’une mère portant le voile alors qu’elle accompagne son fils en sortie scolaire ? Comment construire une école de la confiance lorsque l’on appelle à multiplier la mise à l’écart de certains parents, au mépris de la loi de 1905? Face à la division de la population et le traumatisme du terrorisme, sous couvert de dénoncer les intégrismes, ces agitateurs sont les premiers à entrer dans la spirale de l’amalgame qu’ils prétendent dénoncer et à créer le terreau fertile de la radicalisation. Rappelons que le port du voile, de la kippa ou de la soutane sont des droits fondamentaux et que toutes ces personnes que l’on fustige, notamment les femmes portant le voile, sont dans leur droit. Plus que jamais, toutes les femmes et les hommes de bonne volonté, qui sont heureusement majoritaires dans notre pays pour l’instant, sont appelés à défendre la laïcité telle qu’elle a été voulue et votée par ses pères fondateurs : une loi respectueuse de la liberté de conscience, de religions et de culte, en public comme en privé, dans le respect de l’ordre public et des convictions des autres. Nous sommes proches d’un point de non retour. La lutte contre tous les intégrismes commence par le respect sans failles de nos lois, y compris le respect de la liberté religieuse. Comment combattre le terrorisme si nous le nourrissons de notre haine et de notre intolérance ? Le terrorisme, le communautarisme et le repli sur soi sont des fléaux que nous ne pourrons combattre en répondant par la haine. En tant que praticiens et praticiennes de la coopération interconvictionnelle sur le terrain, en tant que jeunes juifs, chrétiens, musulmans, athées, agnostiques, bouddhistes et de tant d’autres convictions philosophiques, spirituelles ou religieuses, et en tant qu’enfants de la République Française, nous appelons nos responsables politiques, associatifs, leaders d’opinions et personnalités médiatiques à plus de décence et de dignité. Il est de la responsabilité de chacun et chacune de prendre la mesure des événements et des conséquences de ceux-ci sur notre nation toute entière. Nous avons su prouver dans notre histoire que nous étions capables du meilleur comme du pire. Sachons donc prouver aujourd’hui que nous sommes dignes du meilleur de notre héritage. Faut il encore le vouloir. Le Bureau National de Coexister

Lire la suite »

Décathlon

Hier, l’entreprise Décathlon s’est trouvée en proie à la critique pour avoir lancé la commercialisation d’un hijab sportif. Une escalade d’agressions sur les réseaux sociaux s’en est suivie menant à la concrétisation de ces propos haineux jusque dans les magasins de l’enseigne, en France. Toute la journée, les équipes de communication de Decathlon se sont employées à répondre aux attaques toujours plus violentes des internautes. Assumant au départ la commercialisation du produit, l’enseigne a finalement été contrainte de le retirer provisoirement pour protéger ses employés. Nous condamnons avec la plus grande fermeté la violence des propos tenus et des actes perpétrés à l’encontre des représentants de la marque. Certains sont motivés par l’envie de protéger et défendre les femmes forcées de se voiler, pourtant cette polémique est surtout le reflet d’une volonté islamophobe de nier les femmes de confession musulmane choisissant en conscience de porter le voile. Comme le dit Madame Roxana Maracineanu, Ministre des sports, le sport doit être promu dans une « logique de progrès, d’inclusion, de respect d’autrui et de mixité ». Nous apportons tout notre soutien à Décathlon ainsi qu’aux femmes une fois encore premières victimes du mépris de ceux qui les considèrent incapables de faire leurs propres choix. Le Bureau National

Lire la suite »